Caotidianu, u libru
et si je vous dis que nous sommes proches, tout proches de l’extinction, et que nous emporterons avec nous les signes qui servaient, hier encore, à nous déterminer : langue, usages, croyances, traditions paysannes, paysans et campagnes… Si je vous dis que tout concourt, en apparence, à faire naître en nous ce sentiment d’apocalypse si récurrent mais si difficile à définir, allez-vous me croire ? J’exagère ? Peut-être, car nous savons maintenant que les sociétés humaines ne meurent pas, elles n’ont ni commencement bien identifié, ni fin ; elles s’inscrivent dans un continuum sans retour et dont le terme sera en même temps celui de notre espèce. Ce n’est donc pas tant que nous disparaissons, nous nous transformons radicalement. Nous changeons de culture. Je veux dire de façon d’être, de nous comporter avec nos semblables, de penser et de comprendre le monde à l’entour…