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AVALI avali, a rivistablog primurosa di u spannamentu di a pruduzzioni litteraria corsa d’oghji, ma à tempu locu di baratti è di critica suciali.

NON, SAPHO

Marceddu

Dans le Fragment 16, Sapho mentionne une femme du nom d’Anaktoria, dont l’absence lui pèse.

Les 15 shekels de la réponse de Shabtai correspondent à peu près à quatre euros.

 


 

Shabtai.jpg


Ce qu’il y a de plus beau, disait Sapho, c’est l’être que vous aimez.


Je dis que non, Sapho. L’être que vous aimez n’aura pas de beauté

Aussi longtemps qu’un entrepreneur ou une entreprise ou une agence d’embauche sucera son sang -

A quinze shekels l’heure, il n’y a pas d’avenir pour la beauté.


Les âneries dont ils vous ont abreuvée, laissez-moi vous les sortir de la tête.


Anaktoria ne sera pas belle si elle est forcée de se prostituer.


Attis ne s’ornera pas de fleurs si l’usine est fermée et transférée au Caire.


Dès lors, la chose la plus belle, la condition préalable de la beauté, est la lutte des classes.


Vous aviez raison, Sapho. Ce ne sont pas les cavaliers, ni les guerriers, ni les destroyers, Mais la solidarité entre travailleurs, la coopération et l’égalité.


Quand celles-là prévaudront,

Alors les cieux et la terre s’étreindront dans les yeux de l’être bien-aimé.


Dès lors, ce n’est pas non plus parmi les littérateurs, ni à l’université, ni au concert,

Que vous trouverez la beauté aujourd’hui, mais dans l’union des travailleurs -

Les éboueurs, les bennes à ordures, Sapho, sont ce qu’il y a de plus beau.

 


(A partir de la traduction anglaise d’Avda Levin)

 


Aharon Shabtai 

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